POURQUOI JE SUIS AZAWADIEN INDEPENDANTISTE : LETTRE A TOUS LES AZAWADIENS ET AUX MALIENS
La situation à laquelle nous, Azawadiens nous nous trouvons confrontés, exige de notre part lucidité et hauteur de vue. Elle exige de nous d’interroger l’histoire et de comparer notre situation actuelle et nos conditions de vie à celles de nos pères, avant la pénétration coloniale et même avant l’indépendance.
Chers frères et sœurs ,
Les vraies questions qui permettent de cerner dans toutes ses dimensions la crise actuelle qui secoue le Mali ainsi que celles qui l’ont précédée.
Elles aboutissent toutes à une seule question à la fin de ce petit mémorandum: Vivre ensemble dans le respect mutuel, en garantissant à toutes les communautés linguistiques et culturelles les droits qui sont reconnus par les conventions internationales à commencer par celles des Nations-Unies ou vivre séparés, en bons voisins à l’intérieur de frontières internationalement reconnues et acceptées?
Telle est la vraie et la seule question que les Maliens et les azawadiens doivent se poser. Mais peu de Maliens ont assez de hauteur de vue pour se la poser. La situation actuelle, la partition de fait du pays, dépasse leur entendement. Leur seule question, c’est comment reconquérir par les armes les deux tiers du pays qu’ils viennent de perdre. Ils sont prêts à sacrifier toutes les populations du Nord pour « bouter dehors les occupants ». Car, pour eux la seule chose qui compte, c’est l’intégrité territoriale du pays.
Ils sont incapables de comprendre pourquoi le pays en est là aujourd’hui. Ils sont encore moins capables de comprendre que le Mali ne peut plus être le même, si tant est que les Maliens désirent encore vivre ensemble et partager le même destin.
Il ne faut donc pas s’attendre à un quelconque « dialogue sincère, intelligent et constructif » de la part de la classe politique malienne. Surtout qu’elle bénéficie du soutien de tous les pays africains de la sous-région, les mêmes qui se sont hâtés de reconnaître l’indépendance du Sud Soudan. C’est ce soutien de la part de la communauté internationale qui conforte les Maliens dans leur position radicale et les empêche de s’interroger sur les raisons profondes de la situation actuelle.
Et il me semble qu’aujourd’hui le fossé qui s’est creusé est si profond que la seule solution, c’est de se résoudre à vivre séparés, « en bons voisins ».
Le drame est que les Maliens les plus radicaux dans leur volonté d’en découdre avec les « occupants », ce sont les ressortissants de l'azawad. Leur extrémisme et leur ardeur belliqueuse n’ont d’égal que leur ignorance de l’histoire et des réalités socioculturelles de la région. Ils sont en train de constituer de ce fait le principal frein à toute solution négociée du conflit. Chaque jour, ils posent un acte qui contribue à compliquer davantage la situation : constitution de milices, incitation des populations à la désobéissance civile et à la résistance armée contre « l’occupant ».
Si rien n’est fait, ils finiront par gagner à leur cause les populations noires de la vallée. Je dis leur cause, car ils ne défendent que leur confort matériel et non celle de la région.
Le Nord ne sera jamais qu’un appendice s’il est réintégré au Mali dans son fondement actuel. Dans les plans de développement, elle sera toujours réduite à la portion congrue. Et au plan culturel, les communautés qui la constituent finiront par fondre dans la majorité mandé et disparaître en tant qu’entités linguistiques et culturelles.
L’intérêt des communautés de l'azawad, c’est de se retrouver unis et solitaires dans une entité étatique indépendante. Mon vœu le plus cher, c’est de voir la ligne de front actuelle érigée en frontière internationalement reconnue, une frontière qui sépare l'azawad indépendant du Mali.
Pour la réalisation de ce projet, il faut que tous se donnent la main. Il faut surtout travailler à la sensibilisation des populations et les convaincre qu’ils ont tout à gagner dans un Azawad indépendant et rien à gagner dans le Mali.
Pour le moment, nous ne sommes pas assez nombreux à en être convaincus et œuvrer dans ce sens.
Que dieu sauve l’Azawad à côté d'un Mali en paix !
Je salue toutes vos familles et toute la communauté Azawad réfugiée dans les pays voisins et déplacées au Mali. Je souhaite à tous un retour rapide dans le pays de leurs ancêtres, ce pays pour lequel ils ont consenti tant de sacrifices pour le défendre contre les envahisseurs : Marocains, Rgueibat, Toucouleurs, Français, etc.
AZAWAD IYYAN GHASS – AZAWAD FO – AZAWAD WAHID !
Chers frères et sœurs ,
Les vraies questions qui permettent de cerner dans toutes ses dimensions la crise actuelle qui secoue le Mali ainsi que celles qui l’ont précédée.
Elles aboutissent toutes à une seule question à la fin de ce petit mémorandum: Vivre ensemble dans le respect mutuel, en garantissant à toutes les communautés linguistiques et culturelles les droits qui sont reconnus par les conventions internationales à commencer par celles des Nations-Unies ou vivre séparés, en bons voisins à l’intérieur de frontières internationalement reconnues et acceptées?
Telle est la vraie et la seule question que les Maliens et les azawadiens doivent se poser. Mais peu de Maliens ont assez de hauteur de vue pour se la poser. La situation actuelle, la partition de fait du pays, dépasse leur entendement. Leur seule question, c’est comment reconquérir par les armes les deux tiers du pays qu’ils viennent de perdre. Ils sont prêts à sacrifier toutes les populations du Nord pour « bouter dehors les occupants ». Car, pour eux la seule chose qui compte, c’est l’intégrité territoriale du pays.
Ils sont incapables de comprendre pourquoi le pays en est là aujourd’hui. Ils sont encore moins capables de comprendre que le Mali ne peut plus être le même, si tant est que les Maliens désirent encore vivre ensemble et partager le même destin.
Il ne faut donc pas s’attendre à un quelconque « dialogue sincère, intelligent et constructif » de la part de la classe politique malienne. Surtout qu’elle bénéficie du soutien de tous les pays africains de la sous-région, les mêmes qui se sont hâtés de reconnaître l’indépendance du Sud Soudan. C’est ce soutien de la part de la communauté internationale qui conforte les Maliens dans leur position radicale et les empêche de s’interroger sur les raisons profondes de la situation actuelle.
Et il me semble qu’aujourd’hui le fossé qui s’est creusé est si profond que la seule solution, c’est de se résoudre à vivre séparés, « en bons voisins ».
Le drame est que les Maliens les plus radicaux dans leur volonté d’en découdre avec les « occupants », ce sont les ressortissants de l'azawad. Leur extrémisme et leur ardeur belliqueuse n’ont d’égal que leur ignorance de l’histoire et des réalités socioculturelles de la région. Ils sont en train de constituer de ce fait le principal frein à toute solution négociée du conflit. Chaque jour, ils posent un acte qui contribue à compliquer davantage la situation : constitution de milices, incitation des populations à la désobéissance civile et à la résistance armée contre « l’occupant ».
Si rien n’est fait, ils finiront par gagner à leur cause les populations noires de la vallée. Je dis leur cause, car ils ne défendent que leur confort matériel et non celle de la région.
Le Nord ne sera jamais qu’un appendice s’il est réintégré au Mali dans son fondement actuel. Dans les plans de développement, elle sera toujours réduite à la portion congrue. Et au plan culturel, les communautés qui la constituent finiront par fondre dans la majorité mandé et disparaître en tant qu’entités linguistiques et culturelles.
L’intérêt des communautés de l'azawad, c’est de se retrouver unis et solitaires dans une entité étatique indépendante. Mon vœu le plus cher, c’est de voir la ligne de front actuelle érigée en frontière internationalement reconnue, une frontière qui sépare l'azawad indépendant du Mali.
Pour la réalisation de ce projet, il faut que tous se donnent la main. Il faut surtout travailler à la sensibilisation des populations et les convaincre qu’ils ont tout à gagner dans un Azawad indépendant et rien à gagner dans le Mali.
Pour le moment, nous ne sommes pas assez nombreux à en être convaincus et œuvrer dans ce sens.
Que dieu sauve l’Azawad à côté d'un Mali en paix !
Je salue toutes vos familles et toute la communauté Azawad réfugiée dans les pays voisins et déplacées au Mali. Je souhaite à tous un retour rapide dans le pays de leurs ancêtres, ce pays pour lequel ils ont consenti tant de sacrifices pour le défendre contre les envahisseurs : Marocains, Rgueibat, Toucouleurs, Français, etc.
AZAWAD IYYAN GHASS – AZAWAD FO – AZAWAD WAHID !