Voici pourquoi le MNLA à t-il accepté une fusion avec Ansardine

Publié le par letouareg.over-blog.fr

Si nous avions acceptés de signer un protocole d’accord avec nos concitoyens du mouvement Ançar Idine, c’est parce que ce mouvement crée et composer essentiellement d’azawadis à accepter de faire des concessions importantes qui permettront à nos différentes forces de l’Azawad de s’unir pour atteindre l’aspiration légitime de notre peuple qui est l’indépendance.

A ce que l’on sache, le mouvement azawadi « Ançar Idine » est un mouvement islamiste et non extrémiste. C’est comme le mouvement des « frères musulmans » en Egypte, du parti « Anaghda « en Tunisie. La seule différence en est qu’ici, il s’agit d’abord de lutter par la voix des armes imposée par le Mali afin de libérer le pays et ensuite instaurer un Etat selon leur aspiration.
En tant qu’azawadis, c’est aussi leur droit d’exprimer leur aspiration à un Etat fondé sur leur réligion qu’est l’islam.

Au début, le mot d’ordre de lutte d’Ançar Idine ne fixait pas la limite de sa conquête seulement à l’Azawad mais vers « tout le Mali ».
L’adhésion d’Ançar Idine à la déclaration d’indépendance de l’Azawad du 06 Avril 2012 faite par le MNLA et son engagement dans le processus de construction de l’Azawad est une concession qui signifie l’abandon de ce projet.
Nous avions tout récemment entendu ce mouvement interdire les prises d’otages ; appeler des organisations jugées extrémistes à quitter le territoire de l’Azawad ; permettre la libération de ressortissantes étrangères.
Nous trouvons en ce mouvement, des points communs essentiels qui nécessitent notre union.

Les négociations entre nos deux mouvements qui ont durées 3 semaines ont nécessitées des concessions de part et d’autre et cela doit valoir la peine du moment où nous éviterions un conflit interne dans l’Azawad ; amener les fils de l’Azawad à s’unir malgré leurs divergence dans leur aspiration afin de faire face aux menaces qui leurs sont adressée par la CEDEAO et l’ancien occupant.
Cette unité des forces est aussi un atout indispensable pour poser les jalons de l’existence et de la construction commune de l’Azawad indépendant et de renforcer l’unité nationale de l’Azawad.
« Il serait plus aisé pour nous de savoir que notre territoire est sous contrôle total d’une force unique, celle des forces armées nationales de défense et de sécurité de l’Azawad ; sous tutelle d’un seul Etat major ».
Voici quelques raisons en matière de nécessité et de sacrifice de la part de nos concitoyens azawadis de la mouvance islamiste. Les mouvements disparaîtront pour passer sous le commandement du Conseil Transitoire. Les Forces armées seront sous la tutelle d’un seul Etat major, celui des forces armées et de sécurité de l’Azawad.

Nous sommes aussi une population exclusivement musulmane, notre pays (Azawad) abrite des sites musulmans historiques ; la ville de Tin-Buktou par son caractère de sainteté musulmane, est classée patrimoine mondial par l’UNESCO. Elle est mentionnée dans les synthèses de recherche de plusieurs chercheurs des plus grandes universités du monde.
Avant d’opter pour le choix de la République Islamique, nous avions pris le soin d’organiser l’assise des notables religieux et communautaires de l’Azawad à Gao les 25 et 26 Avril dernier ; beaucoup de rencontres entre Ulémas et cadres de notre pays.
L’adhésion de cette société civile de l’Azawad à la déclaration d’indépendance de l’Azawad et du choix d’un régime fondé sur l’islam à l’issue de leurs multiples rencontres est aussi la raison de notre concession pour aboutir à une unification de nos différentes forces et tendances. Le futur Conseil Transitoire conduira vers l’éclaircissement en détail et en interprétation de la loi fondamentale qui régira notre pays. Nous azawadis sont ceux qui ont choisi cette forme de régime, nous seront les exécutants et les applicateurs des sanctions qu’elle prévoit.

Il faudra s’attendre à une déclaration commune, la mise en place d’un conseil consultatif de l’Azawad équivalent d’un parlement, qui à son tour désignera le gouvernement du Conseil transitoire.
Lorsque nous parlons de la construction, il s’agira de prendre la personne qu’il faut, à la place qu’il faut. Donc il reviendra au conseil commun de choisir les personnes jugées aptes pour conduire chaque volet de ce gouvernement.

La CEDEAO:
Nous n’avions jamais refusé une négociation avec une quelconque organisation mais à condition de partir sur la base du droit à l’auto-détermination de notre peuple, de respecter notre choix issue d’un consensus entre azawadis.
Nous tenons aussi à rappeler à la CEDEAO que nous sommes aussi une population de la CEDEAO, de l’UA, de l’ONU et du monde, qui à droit à être écoutée comme celle du Mali ; à savoir ses aspiration profondes et légitimes prises en compte, celles de disposer d’elle même.
Son attitude de rester irrévocablement disposer à rejoindre l’option naturellement militaire de Bamako sans prendre le temps d’écouter les deux parties en conflit ne rassure point. En tant qu’organisation supposée avoir un objectif d’abord économique et de défense des intérêts et des droits des sociétés africaines, elle doit se donner le temps de bien analyser le dossier. « Le manque de volonté de l’armée malienne affiché dans la lutte militaire pour la préservation de ce territoire par leur attitude fuyarde, prouve qu’elle sait consciemment que cette terre n’est pas la leur et qu’elle n’est pas disposer à mourir pour sa défense ».
Notre lutte d’indépendance ne date pas de 2012 ; les rebellions précédentes n’en ont étés qu’un processus. Nous avions un moment essayés l’intégration nationale au sein du Mali mais un manque de volonté politique bien visible des différents gouvernements du Mali a démontré qu’elle n’a jamais été sincère. Nous rappelons en fin que nous ne sommes pas en quête d’un territoire mais nous revendiquions notre territoire injustement au intégré Mali l’ancienne métropole depuis plus de50 ans.
Le 22 Septembre 1960, c’est le Mali qui fut indépendant. Pour nous population autochtones de l’Azawad ; il y’a juste eu une passation de colonie entre la France et le Mali.

La Population:
La population dans sa diversité a déjà comprise d’elle même que les mouvements n’ont rien contre elle mais contre l’ancien occupant et sa représentation étatique sur notre territoire. Elle fut beaucoup effrayée par la compagne de désinformation de l’ancien occupant qui lui annonçait des organisations auxquelles il colle tous les noms. Nous sommes fier de savoir que depuis le 17 Janvier 2012 jusqu’au 06 Avril 2012, aucune personne civile n’a été victime des balles de nos combattants. A ce jour, la société civile azawadienne est fortement impliquée dans la gestion, des comités de crise sont mis en place dans chaque localité, des missions de sensibilisation ne cessent de tourner sur tout le territoire. La population elle même est actrice de ce choix à travers ses représentants. A l’intérieur du pays, se passe chaque jour des rencontres, des discussions, des échanges avec les différentes sensibilités ethniques et communautaires de l’Azawad. Et cela continuera.

Appel:

Il y’à quelques mois, il fut annoncé à nos population que nous sommes des bandits armées, des terroristes et autres. Malgré cette campagne de diffamation récurrente à notre égard, nous avions démontrés le contraire.
Nous sommes entrain de construire un nouvel Etat et les débuts comportent toujours des difficultés mais notre forte volonté et notre conviction à la légitimité de ce que nous faisons nous permettra d’y parvenir. Tous les Etat du monde ont connus des débuts difficiles.
Je fini par lancer un appel à tous les enfants de l’Azawad, à la diaspora azawadienne résident au Mali et partout au monde de comprendre que l’ère n’est plus aux inter-accusations, et à écouter la désinformation et les diffamations de l’ancien occupant, mais l’ère est plutôt au retour à la patrie et de s’engager dans le chantier de la construction du nouvel Etat de l’Azawad.
Aux Elus/nommés qui ont choisie de se positionner à Bamako pour continuer à jouer le jeu de l’ancien occupant, de ne pas avoir peur du changement et de revenir prouver leur légitimité à la base en restant auprès des leurs. Aucun cas de règlement de compte n’a été signalé à l’encontre de qui se soit. Nous avions considérés qu’ils n’avaient pas le choix. Nous sommes pour une unité nationale de toutes les filles et fils de l’Azawad sans distinction aucune.

Je vous remercie !!!

 

Source : https://www.facebook.com/aattaye/posts/154483381343555

Publié dans Actualité

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