Chronologie des événements depuis le début du conflit qui oppose le MNLA à l’Etat Malien (actualisée)

Publié le par letouareg.over-blog.fr

Un bref historique de la création du Mouvement :

 

Du 31 Octobre au 1er Novembre 2009 des jeunes Etudiants se sont donné rendez-vous à Tombouctou pour créer le Mouvement National de l’Azawad (MNA) qui se définit comme « une organisation politique de l’Azawad qui défend et valorise la politique pacifique pour atteindre les objectifs légitimes pour recouvrer tous les droits historiques spoliés du peuple de l’Azawad ».

 

Lors de cette rencontre les leaders du Mouvement ont été arrêtés par les autorités maliennes. Il s’agit de Moussa Ag Acharatmane et de Boubacar Ag Adil. Ils ont été conduits à Bamako puis relâché quelques semaines lors de l’Organisation d’un sit-in devant la cour d’appel de Bamako organisé par les Etudiants touareg.

Il existe également le Mouvement Touareg du Nord-Mali (MTNM), mouvement responsable de la rébellion de 2009 de feu Ibrahim Ag Bahanga.

 

Le 16 Octobre 2012, le MNA et le MTNM se fusionnent pour créer le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (M.N.L.A). Le MNLA est un « mouvement politico-militaire pour l'ensemble du peuple de l'Azawad. Le Mouvement réclame l’indépendance de l’Azawad. 

 

Plusieurs officiers de l’ex armée de Kadhafi ont rejoint le mouvement avec un nombre important de munitions, à leur tête le colonel Mohamed Ag Najim.

 

Le Film des événements :

 

C’est le Mardi 17 Janvier 2012 que le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) a donné  le coup d’envoi de sa lutte pour la libération de l’Azawad en s’attaquant à la garnison de Ménaka.

 

Le 18 janvier : Des combattants du MNLA attaquent les camps militaires à Aguel'hoc et à Tessalit


Le 24 janvier : les combats reprennent avec les attaques par le MNLA Les rebelles reprennent la ville d'Aguel'hoc après avoir infligée des lourdes pertes au renfort d’Ould Meydou «50 morts côté de l'armée malienne, 25 prisonniers de l'armée malienne, 26 véhicules récupérés, 40 véhicules détruits, 1 citerne, 1 BRDM. Communiqué de Presse du MNLA 27-01-2012 »


Le 26 janvier : le MNLA attaque les villes d'Andéramboukane, et de Léré.

Le 31 janvier : Attaque à l’après-midi de la ville de Niafounké regroupant sa garnison et celle de Goundam venu en renfort dans la nuit de la prise de Léré.


Le 1er février, des touaregs sont attaqués par des  manifestants à Kati et à Bamako à cause de la couleur de leur peau. Selon plusieurs témoins ces manifestants sont en majorité des militaires déguisés en civils. Une pharmacie appartenant à un touareg est saccagée à Kati ainsi que la maison de l’ancienne ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Zakiatou walet Halatine.


Concernant les manifestations à Bamako et Kati, Amnesty international dénonce que « les forces de sécurité maliennes n’ont rien fait pour empêcher la foule en colère d’attaquer des maisons et des biens appartenant à des Touaregs et d’autres groupes ethniques, y compris des Arabes et des Mauritaniens qui vivaient dans la capitale »

Le 1er Février : Le président Amadou Toumani Touré intervient à la télévision et lance un appel au calme et à l'unité nationale. Il exhorte les Maliens à ne pas faire l'amalgame entre les populations et les combattants du MNLA : «  Ceux qui ont attaqué certaines localités et casernes du Nord ne doivent pas être confondus avec nos compatriotes touaregs, arabes, peuls, sonrais, des parents qui vivent avec nous... qui ont choisi le Mali, qui ont choisi la loyauté, la fraternité et qui ont exactement les mêmes droits, les mêmes devoirs et les mêmes aspirations que nous... »


Le 2 février : des manifestations des familles et sympathisants de militaires combattant les rebelles touaregs ont lieu à Ségou plusieurs magasins tenus par des touaregs ont été saccagés.


Dans la nuit du 1er au 2 février, le MNLA demande aux habitants de Tessalit de quitter la ville pour des raisons sécuritaires.


Dans la nuit du 3 au 4 février, des tirs à l'arme lourde ont été entendus dans la ville de Kidal, ces sont les tirs de l’armée qui suspecte le mouvement indépendantiste près de la ville.


Le 6 février : L'organisation non-gouvernementale Médecins du Monde annonce la suspension temporaire de « ses activités sanitaires et nutritionnelles dans le nord du Mali », alertant sur « la dégradation sécuritaire au Mali (qui) risque de priver les populations d'une aide indispensable »


Le 7 février : Le MNLA attaque tôt le matin le poste militaire de Tinzawatène, situé très près de la frontière algérienne.


Le 7 février : Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères déclare lors d'une intervention devant les Sénateurs français que « la rébellion touarègue a remporté récemment d’importants succès militaires au nord du fleuve Niger. Quels qu’en soient les motifs, nous considérons ce recours à la force inacceptable dans une démocratie comme le Mali. Un cessez-le-feu immédiat est impératif ».


Le 8 février : Le MNLA prend le contrôle de Tinzawatène plusieurs soldats maliens ont fui vers l’Algérie une source gouvernementale parle de repli stratégique.


Le 9 février : Le parti d'opposition Solidarité africaine pour la démocratie et l'indépendance (Sadi) a, au cours d'une conférence de presse, réclamé la démission du président de la république Amadou Toumani Touré qu'il considère comme responsable avec son gouvernement, le Mouvement national de Libération de l’Azawad (MNLA), certains anciens militaires de Libye, AQMI et les narcotrafiquants, de la situation au nord du Mali.


Le 10 février : L'armée malienne effectue des bombardements aériens des positions du MNLA près de Kidal.

Le 11 février : Le MNLA affirme qu'un convoi de l’armée malienne, sous les ordres du Colonel-Major Alhaji Ag Gamou, qui a quitté les villes de Kidal et d’Anefif en direction de Tessalit a subi une embuscade au niveau de Tinsalane.


Le 12 février : L'armée malienne reprend le contrôle de Léré, sans qu'il y ait de combats.


Le 13 et le 14 février, des violents combats opposent les renforts de l’armée malienne aux combattants du MNLA à plusieurs kilomètres de la ville de Tessalit. L’objectif de l’armée est de ravitailler les militaires du camp d’Amachach mais malheureusement pour eux le camp est encerclé par les combattants du MNLA déterminés à lutter pour la Libération de l’Azawad.


le 13 février : Le ministre français de la Coopération Henri de Raincourt déclare sur Radio France internationale que « des violences absolument atroces et inadmissibles  » ont été commise à Aguel'hoc, avec des «  exécutions sommaires, des soldats, des personnes – on parle d'une centaine – qui ont été capturées et ont été froidement exécutées »


Le 14 février : Hama Ag Sid’ahmed, porte-parole du MNLA, dément une nouvelle fois toute alliance avec Aqmi. Il indique également que le MNLA « n’a commis aucun acte, n’a égorgé personne et n’a tiré sur aucun militaire désarmé »


Le 14 février : Soumeylou Boubèye Maïga, ministre malien des affaires étrangères, a déclaré dans une interview à Radio France internationale que le Mali restait « ouverts au dialogue (...) mais refusait « tout partage du territoire »


Le 15 et le 16 février, les combats continuent entre les rebelles et l'armée malienne pour le contrôle de Tessalit.


Les 16 et 17 février : Les chefs d'État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) réuni à Abuja (Nigeria) expriment «  leurs profondes préoccupations face à la détérioration de la sécurité et de la situation humanitaire dans la région du Sahel, notamment au Mali et au Niger »


Le 17 février : Amnesty international estime que le conflit entraîne « la pire crise des droits humains qu’ait connue le nord Mali depuis vingt ans » et estime que « la région pourrait être plongée dans le chaos si les combats continuent ».


Le 16 février : Le MNLA reprend la ville de Léré, l'armée malienne s'étant repliée en direction de Nampala.


Le 16 février : Le Président de l'Assemblée nationale et candidat à l'élection présidentielle malienne de 2012  Dioncounda Traoré, a déclaré que «  Notre souhait est la tenue des élections dans les délais constitutionnels, mais si nous voulons des élections paisibles, transparentes et apaisées, il faut que les armes se taisent, il faut qu'il y ait la paix et la stabilité »


Le 17 février : Le MNLA attaque vers 01h30 du matin avec deux voitures le camp militaire Fihroun Al Ansary de Gao


 Le 18 février : Des combattants du MNLA attaquent deux localités situées dans la région de Mopti.

-         Hombori : ils ont attaqué la gendarmerie, le chef du village Moussa Balogo Maiga, aurait été tué, par méprise les rebelles cherchant en réalité le chef de la gendarmerie. Le MNLA a réfuté cet assassinat en déclarant dans un communiqué « le chef de village de Hombori a été assassiné par les services de la gendarmerie malienne pour renforcer sa campagne de désinformation et d’intoxication ».

-         Youwarou, le MNLA a attaqué le village, enlevant un soldat de la garde nationale.

 

Le 18 février : Moussa Mara, candidat à l'élection présidentielle déclare à Ségou au cours d'une conférence de presse consacrée au thème de la sécurité «  On nous a imposé une guerre, il faut donc y aller ! »

 

Le 27 février : Ibrahim Boubacar Keïta a affirmé devant le deuxième congrès des jeunes du Rassemblement pour le Mali qu'il avait «  espoir de voir notre armée rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire, afin que les armes puissent se taire, définitivement »

 

Le 21 février : La commission spéciale chargée d'enquêter sur les exécutions sommaires commises à Aguel'hoc, composés de 7 membres, tous officiers supérieurs des forces armées et de sécurité et présidé par Alioune Badara Diamouténé, inspecteur général de police, a remis au président Amadou Toumani Touré son rapport après avoir passé 10 jours à Aguel'hoc et rencontré des témoins des évènements. Selon ce rapport Aqmi a participé à l’attaque d’Aguel-Hoc aux côtés du MNLA. Informations qui ont été très vite démenties par le MNLA.

 

22 Février : L’aviation malienne bombarde un campement Kel-Essouk à 15 kilomètres de la ville de Kidal le Bilan est très lourd 11 blessés et 2 morts.

 

24 Février : Attaque de la localité de Goumakoura dans la Région de Ségou par le MNLA.

 

Le 29 février : Les affrontements reprennent entre l'armée malienne et les rebelles du MNLA autour de Tessalit

 

Le 1er  Mars : Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) annonce la remise aux autorités maliennes de trois militaires maliens retenus en otage par le MNLA.

 

Le 2 mars 2012 : Le MNLA enlève trois militaires maliens dans la localité de Ténenkou.

 

Le 3 Mars : Selon l'Agence France-Presse, un avion militaire américain a largué des vivres aux militaires maliens qui tiennent le camp de Tessalit.

 

Dans la nuit du 10 au 11 mars, le MNLA prend le contrôle du camp militaire de Tessalit. Le Mali parle une fois de plus de repli stratégique. Baye Ag Diknan, officier du MNLA, affirme à RFI avoir «  pris le camp suite à des assauts successifs », où le MNLA avait engagé près de 600 combattants. Le MNLA affirme qu’il y a eu des morts coté malien et que des soldats maliens ont été faits prisonniers ainsi que leur famille, et que du matériel militaire («  des mortiers, lance-roquettes, mitrailleuses et même des blindés ») a été récupéré.


Le 12 mars : Un convoi du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui se rend à Tessalit pour porter secours aux civils est intercepté et bloqué par des hommes en armes. Le MNLA qui contrôle la ville assure ne pas être responsable de cette interception qu’il condamne fermement.


Le 14 mars : Le MNLA attaque la localité de Diré puis la localité de Goundam où ils emportent deux véhicules et enlèvent deux policiers et un gendarme.


Le 15 mars : Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), estime à plus de 195 000 le nombre de personnes ayant fuit les combats, dont plus de 100 000 hors du pays. La Mauritanie accueille 36 964 réfugiés, le Niger 35 509, le Burkina Faso 21 653, l’Algérie 5 000, les autres pays (Togo, Guinée) 141.

Le 15 mars : Amadou Toumani Touré, président de la république, déclare dans une interview au quotidien français Le Figaro que « le Mali subit les effets collatéraux de la guerre en Libye (...). À la chute du régime de Kadhafi, les ressortissants originaires du Mali qui avaient combattu pour l'ancien régime sont rentrés avec armes et bagages au pays de leurs ancêtres. Ces combattants aguerris sont près d'un millier. Ils sont équipés de véhicules blindés légers, d'artillerie, de canons antiaériens, de fusées SAM7, de mitrailleuses lourdes, de moyens de transmission, de munitions. Surarmé, le MNLA s'est jeté de manière unilatérale dans une guerre inutile ». Il se déclare ouvert au dialogue mais «  il n'est pas question d'envisager une indépendance » du Nord-Mali.


Le 16 mars : Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) communique le nombre de 72 000 déplacés à l’intérieur du Mali, précisant qu’ils sont en situation critique. La région de Gao comptabilise 34 500 déplacés, celle de Kidal 25 500 déplacés et celle de Tombouctou 12 000 déplacés. Le CICR et la Croix-Rouge malienne commence la distribution d’aides alimentaires à ces populations.


Le 19 mars : Désir Kadre Ouedraogo, président de la Commission de la CEDEAO, a annoncé dans une communiqué que « La CEDEAO envisage, dans les prochains jours, de lancer un processus de médiation au Mali, dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu général, qui vise à regrouper toutes les parties prenantes autour de la table des négociations pour parvenir à une solution pacifique à la crise »


Le 22 Mars : Coup d’Etat contre le Président Amadou Toumani Touré. Les militaires l’accusent de ne pas les armés pour faire face au MNLA. Les putschistes créent Comité National de Redressement de la Démocratie et de Restauration de l'Etat (CNRDR) avec à sa tête le capitaine Amadou Aya Sanogo. « Quand un Etat a déjà 50 ans, et que malheureusement les forces armées et de sécurité ne sont pas dans les conditions minimales, n’ont pas la formation requise, n’ont pas le matériel adéquat pour faire face à l’intégrité du territoire national, il y a défaillance. » laisse entendre le Capitaine Sanogo sur RFI.


Le 22 Mars : Le MNLA a libéré la ville d’Anefis à environ 100 Km au Sud de Kidal. L’Etat Major du Mouvement National de libération de l’Azawad a retrouvé sur place : 02 B.R.D.M et 02 Camions  de transport de troupe en mauvais état.


Le 23 mars 2012 : La ville de Bourem a été libérée par le MNLA.

le 25 Mars : Destruction d'un convoi de milices de l’armée malienne dont le bilan fut de 16 Soldats maliens tués, dont le chef de la milice Ganda Iso, Amadou Diallo, 02 Véhicules  pleins de munitions récupérées et 01 Prisonnier malien.


26 Mars : Le MNLA publie sur son site une déclaration d’adhésion et de soutien des arabes au MNLA datant du 19 Mars, « Depuis son siège, par la voie de son président M. Moulay Abdoul Malik Haidara l’association SMNLA (soutien au Mouvement National de Libération de l’Azawad), qui regroupe la plupart des Jeunes Arabes et Cadres Intellectuels de l’Azawad réaffirment leur soutien ferme et catégorique au MNLA dans la lutte commune qui est sans équivoque la libération de l’Azawad… Nous sommes de corps et âme avec nos braves combattants qui sont sur le front pour défendre notre cause jusqu’à la libération total de l’Azawad. Que Dieu bénisse l’Azawad AMEN ! Nouakchott -19/03 /2012 »


30 Mars : Libération de la ville de Kidal après des échanges de tirs entre le MNLA et l’armée malienne qui ont duré toute la journée du 29 jusqu’à la tombée de la nuit. Le lendemain, de la prise de Kidal, Ag Gamou a fait un repli tactique.


31 Mars : Libération de la ville de Gao, après quelques heures de combats, les militaires disent avoir fait un repli tactique.


 31 Mars : Communiqué de Presse du MNLA: Envoi de forces Africaines par la CEDEAO « Le MNLA appelle la CEDEAO à renoncer à sa décision d'engager des forces africaines dans le conflit qui l'oppose à l'Etat malien et privilégier la voie politique pour trouver une solution politique à ce conflit… »


31 Mars : Adhésion du colonel Major Elhadj Ag Gamou au MNLA « Moi Colonel Major Elhadj Ag Gamou, ancien chef de commandement des troupes maliennes dans la région de Kidal, et toutes les troupes sous mon commandement, déclarons notre adhésion au MNLA… Nous dénonçons la mauvaise gestion  et la politique de l'Autriche de l'Etat malien dans l'Azawad, et nous déclarons à tous notre démission de toutes ses instances. J'en appel à la communauté sous régionale, régionale et internationale a aider le peuple de l'Azawad à travers le MNLA pour son accession à l'indépendance. »


1er Avril : Libération de la ville de Tombouctou. Les milices maures qui ont juré de se battre jusqu’à leur dernière goutte de sang ont fini par déposer les armes. Depuis des militaires ont pris la fuite vers Douentza pour entrer à Bamako.


1er Avril : le chef de la junte annonce rétablir la Constitution et les institutions « Nous prenons l’engagement solennel de rétablir à compter de ce jour la Constitution de la république du Mali du 25 février 1992, ainsi que les institutions républicaines », a déclaré à la presse le chef de la junte, le capitaine Sanogo.

 

 

1er Avril : Nous pouvons lire sur la page d’accueil du site Toumast Press ce qui suit : « Ce jour du 1er Avril 2012, jour de libération total de l’Azawad sera historique et marquera à tout jamais notre identité peu importe les évènements futurs. Ayons une pensée pour ceux qui nous ont quittés dans ce combat depuis 1880. Travaillons encore plus dur jusqu’à l’accession à l’indépendance de la République Démocratique et Laïque de l’Azawad. Mais surtout, rapprochons nous des 206.000 déplacés et refugiés parmi lesquels beaucoup d’enfants qui sont en train de mourir faute de soins, d’hygiènes, et surtout d’alimentation. »


Réactions des personnalités du Mouvement (MNLA)


Mossa Ag Attaher, Chargé de communication MNLA : « La rue de Bamako est entrain de confirmer aujourd'hui ce que nous avons fini de démontrer. Les régimes du Mali et spécialement celui de d'Amadou Toumani Touré sont basés sur le mensonge et la gestion des humeurs de quelques individus et s'éloignent chaque jour des attentes du peuple… Ceci étant quel que soit le changement politique qui sera opéré à la tête de l'état malien, le MNLA va continuer l'œuvre déjà entamée, celle de la libération et l'indépendance de l'Azawad ! » 

Mahmoud Ag Gahly, Président du Bureau Politique-MNLA«..13 mars 2012, sur la route entre Kidal et Tessalit, des personnes inconnues à bord d’un véhicule équipé,  interceptèrent l’équipe du Comité Internationale de la Croix Rouge,  pour les empêcher de poursuivre leur mission. Le MNLA condamne fermement cet acte survenu contre cette équipe d'humanitaires.»


Moussa Ag Assarid : « Les combattants du MNLA n’ont pas de salaires mais ils tiennent grâce à leur idéal. Les soldats maliens n’ont que des salaires à défendre. Voilà pourquoi ils fuient. Le MNLA n’est plus pour des accords qui ne mènent nulle part. Où nous sommes enterrés sur notre terre, où nous vivons libres et dignes sur notre terre. »


Mahmoud Ag Aghaly, Président  du Bureau politique-MNLA: « Le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad, se déclare ouvert à un dialogue sincère sur le principe du respect et de la reconnaissance du droit à l'autodétermination  au peuple de l’Azawad »

 

Hama Ag Sid Ahmed, porte-parole du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) : « Les Touareg sont les exclus du Mali. Les portes nous sont fermées dans les administrations(…). Ce combat qui est mené aujourd’hui sur le terrain, comme à l’étranger, doit se construire. »


Moussa Ag Assarid : « Nous constatons malheureusement que le pouvoir central de Bamako a choisi de diviser pour mieux régner en finançant des milices communautaires pour combattre le MNLA aux côtés de l'armée malienne. »


Mohamed Ag Najim, chef d’état-major militaire du MNLA : « Les nouveaux maîtres de Bamako ne sont ni représentatifs ni légitimes pour pouvoir négocier une crise aussi importante que celle du Nord. Pour cela, nous ne pouvons donner aucune réponse. Pour nous, la situation n’a pas changé. Notre combat continue pour récupérer notre territoire. »


Aminatou Walet Bibi, présidente de l’Association  des Femmes de l’Azawad (depuis sa cellule de détention de Bamako) : « La lutte est coûteuse, le chemin long, ardu et souvent barré par ceux qui cherchent a nous infiltrer, affaiblir, fragmenter et détruire notre détermination… La victoire ne fait aucun doute. Elle sera de notre côté, et seulement du nôtre. Elle n’en sera que plus belle et plus éclatante ! Vive l’Azawad libre !  Vive la liberté ! »


Bakaye Ag Hamed Ahmed, Chargé de Communicati on, Informations et relais avec les Médias : « Le MNLA rappel que toutes les crises survenus jusque-là dans l’Azawad, sont révélatrices de la résurgence d’actions libératrices, longtemps différées par les citoyens. Elles  constituent, l’expression du sanglot d’un peuple meurtris, tyrannisé, bafoué, spolié et manipulé tout au long de sa péripétie historique ».


Hama Ag Mahmoud-Responsable des Affaires Judiciaires au sein du Bureau Politique-MNLA : «Nous sommes toujours prêts à négocier. Il faut que le pouvoir actuel soit bien installé, qu’il ait la classe politique derrière lui et que nous ayons derrière lui la garantie des grandes puissances telles, l’Union européenne, les Etats-Unis , la France, etc.…Notre inquiétude, c’est que le régime actuel n’a pas encore suffisamment de légitimité pour se prononcer sur un problème aussi important »


Mohamed Ag Najim, chef d’état-major militaire du MNLA : « Nous ne discuterons ni avec ceux qui dirigent actuellement le Mali ni avec ceux qui vont leur succéder. Notre revendication est claire : nous voulons l’indépe ndance de notre territoire et advienne que pourra. Nous avons fait plus de la moitié du chemin en abandonnant familles et foyers, en laissant sur la route les plus chers d’entre nous, il n’est pas question de faire marche arrière.»


Conclusion :

 

Contrairement aux précédentes rébellions, c’est la première fois que les Touaregs revendiquent une République de l’Azawad. Le MNLA n’est pas une rébellion touarègue mais un mouvement révolutionnaire qui concerne toutes les couches sociales qui vivent dans l’Azawad. Les Touaregs se sont rendus compte que l’Etat malien ne prend pas en charge leurs revendications : le développement des Régions du Nord-Mali... L’Azawad est délaissé par le Mali depuis des années, il y a plusieurs rebellions touareg pour dénoncer la marginalisation des régions que couvre l’Azawad : pas de centres de santé adéquats, les forages sont quasi-inexistants… 

 

C’est à cette occasion que le MNLA a décidé de prendre l’avenir de l’Azawad en main en chassant l’armée de l’occupation dans l’Azawad. Lors des précédentes rébellions, une fois que les rebelles attaquent une localité, ils disparaissent dans la nature avec les munitions et voitures. Cette fois-ci ce n’est pas le cas il s’agit d e la libération des villes de l’Azawad. Une fois qu’une ville est libérée c’est le drapeau de l’Azawad qui flottera dessus, et elle sera sous l’Administration Azawadienne.

 

 Le Mouvement devient de plus en plus puissant avec les no uvelles adhésions, beaucoup de militaires désertent aussi les rangs de l’armée d’occupation pour rejoindre le MNLA.

Le MNLA dispose d’un Etat major militaire chargé de l’exécution des opérations sur le terrain et bureau politique qui défend le Mouvement à travers les médias et Internet.

 

Depuis le début du conflit c’est le MNLA qui est le maître  du terrain. Le mouvement a remporté d’importants succès militaire. Comme l’a dit Alain Antil chercheur et responsable du programme Afrique subsaharienne à l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI) « Les différents affrontements qui ont opposé l’armée malienne et les rebelles ont majoritairement tourné à l’avantage des rebelles. Il y a eu des phénomènes d’abandons de poste, de désorganisation de l’armée malienne… »

En trois jours, le Mouvement National de Libération de l’Azawad a pris le contrôle des capitales régionales de l’Azawad : Kidal, Gao, et Tombouctou. Le Mouvement contrôle à partir du 1er Avril 2012, la quasi-totalité du territoire de l’Aza wad.


Les combattants du MNLA sont très motivés et très déterminés dans leur combat jusqu’à la libération complète de l’Azawad.


 azawad

 

Ahmed Ag Zouemar

Publié dans Actualité

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